DIALOGUE 5
Le Prince : Comme une sensation, je m'enivre du sensuel parfum sur ton corps posé. Hélas, une sensation vite envolée. Tu n’es là. Ma main garde la mémoire de ta peau, puis reviennent ces pensées luttant contre l’oubli, cet amour qui me manque.
La Princesse : A toi qui seul sais m’offrir une fleur puis deux, juste glissées entre mon pouce et l’index attendant, m'emprisonner au creux de tes bras pourtant menus, transpercer ce cœur et le remplir de doux refrains. J'attends ces mélodies des matins ensoleillés de notre Principauté, les plus belles que tu m'aies promises ; Vers ou proses, je t'en prie, laisse mon être frémir sous le son de ta voix, vaillant Prince.
Le Prince : Pour toi qui dans l'inconnu attends, dans le silence devenu ! Pour toi qui chaque jour, de mon coeur fais le tour, voici des pirogues entières de doux baisers ! Le froid des nuits et la chaleur des jours passent, demeure cette idée qui ne me quitte : tu es encore et toujours là et j’arrive, chevauchant ce moment plus propice où assis, je m'offrirai entier à...toi !
La Princesse : Attendre dans le silence cet amour fait d'absences, attendre le bonheur qui vit ailleurs, attendre un coeur qui bat loin d’ici, attendre une voix qui que je lis, c’est …
Le Prince : …toujours attendre, une attente non sans fin ! Mais quand enfin le moment venu de la folle rencontre, une l'explosion de ces joies inavouées, l'entrelacement de ces corps griffés par d'incessants appels du jour qui fatalement, arrive, la délicieuse raison d’avoir attendu !