A TOI EN MON CŒUR PRESENT !

Ô toi,

Certaines rencontres resteront à tout jamais gravées dans les cœurs, la nôtre en fait partie !

Je pleure un disparu, je salue l’immortel. Je t’ai rencontré, connu, et je t’ai apprécié ; aujourd’hui dans l’auguste sérénité de la lumière… je te contemple.

Je me souviens du premier jour où nous nous sommes parlés. J’étais dans le long couloir de l’immeuble, seule, pensive, le visage entre mes frêles mains. Quelques instants d’hésitation, puis tu t’es approché, tu as prononcé le premier mot ! Alors, nous avons discuté de tout et de rien.

La semaine suivante, tu es revenu me voir, juste pour des prendre des nouvelles, as-tu dit.

Mais tu m’as aussi révélé que  « Parfois dans la vie, lorsque tout espoir semble perdu, une petite lumière apparaît et adoucit notre peine ».

Ce jour-là, tu m’as mis autour du cou ce pendentif qui ne m’a plus jamais quitté, une aile d’ange que tu venais de trouver. Et tu as ajouté: «  ton aile est cassée, laisse-moi la consolider ». D’un geste et d’un regard, tu as fait ce qui est grand, beau et bon.

A mon tour, cher ami, de remettre aujourd’hui ce pendentif à ta mère, ce puissant symbole ! Qu’il l’accompagne dans cette douloureuse épreuve et j’espère de tout cœur qu’il arrivera, faute de la lui faire oublier, au moins à apaiser son chagrin.

T’ai-je perdu ? Je suis loin de le penser. Ici ou ailleurs, jamais tu ne disparaîtras.  De mes yeux, assurément mais de ce cœur ivre de ta présence, jamais. Pourquoi donc devrais-je pleurer alors que je te sais là, en moi ? On ne pleure que ceux qui nous…quittent !

Hier encore, tu es venu  dans mon rêve. Ton visage serein et apaisé rayonnait de lumière.

En devenant invisible sous une forme, tu deviens  visible sous l’autre. Chaque fois que s’éteint une étoile, il en arrive une autre, tellement ressemblante qu’il est impossible d’attester avec certitude que ce n’est la précédente. Terre ou ciel, à chacun ses éclipses ; Mais ici bas comme là-haut, une réapparition suit une disparition.

Ô toi, je sais que nous n’allons cesser de nous revoir, au nom des amitiés qui qui défient le temps et l'espace !