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NJEL BA TADA
8 mai 2014

MON PÈRE DISAIT !

FETE DES PERES 017

Faisant semblant de ne pas me voir entrer et sortir avec une fille, puis une autre dans sa case, il finit par en voir une qu’il appréciait aussi, puisque je la lui présentais comme étant celle qui remplacerait sa femme ici sur les terres de nos ancêtres. Un jour, plus de celle-là !

 -         Fils, depuis 5 jours, je ne vois plus entrer ma future bru. Qu’en as-tu fait ?

-         Papa, je n’en veux plus, le garçon du village d’à côté a… joué avec elle !

 Il posa sa gourde de vin de palme, se tourna vers moi et me fixa, invitant ma sœur à rejoindre la discussion. Cette dernière, peut-être pour ce qu’elle savait d’elle-même, prit le parti de notre père. Nous nous voulions pourtant  tous les deux, d’un monde nouveau.

 -         Fils,  Lorsque ta mère entra dans la cuisine de la mienne, elle n’avait que quatorze ans et elle venait de m’être promise en mariage. Je devais attendre sous la surveillance étroite de NGO BEMGA qu’elle ait l’âge de ce désir qui très tôt désormais habite les filles et les garçons. Tu vois, ta sœur est enceinte chez moi. Ensuite, il me fallait construire ma propre case là sur le terrain que m’avait confié mon père, pour signifier que j’étais devenu grand. En une seule nuit, nous fêtions alors deux événements. Une crémaillère  et  notre nuit de noce dans cette nouvelle case. Cette nuit-là seulement, la jeune NGO BAYEGLE devenait mon épouse. Puisque vous avez tout changé, même les noms, celle que tu appelais MAMOUR en lui faisant des bisous sur le cou, le front et même sur la nourriture du futur enfant, devant ta mère troublée, doit-elle aussi évoquer tes frasques pour te tourner le dos ? Sais-tu seulement combien de fois des parents en colère m’ont invité à réparer les dégâts causés par mon jeune coq à leurs poulettes aimées ? Sais-tu même combien d’enfants (des villages voisins) ont le même nez que nous de cette famille ? Je ne te dirai pas une seconde fois ceci : « Sors, et ne reviens ici qu’accompagné de ta MAMOUR. »

 Ma mère assise plus loin et feignant de ne pas écouter le père et son fils lançait alors un bien perceptible (OUI) Ñ !!!!!!!

 Ma soeur n’était plus là, elle savait que la foudre allait changer de cible.

 Papa, j’ai tout compris !

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Commentaires
M
Bien dit, Ramatoulaye !
R
Bèèèh c'est très génial comme conseil et surtout profond,ne dit on pas que ce le jeune ne peut apercevoir debout, le vieillard le voit très clairement assis sur vieux banc?
NJEL BA TADA
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NJEL BA TADA
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