LA POLITIQUE, UNE SORCELLERIE QUI DEFIE LE TEMPS ?

IL y a cinq cents ans et plus, toute personne accusée dans (le pays qui est devenu) notre douce France de réaliser des tours d’adresse échappant à la vigilance du commun des mortels, devenait la cible de l’église qui avait tout pouvoir, du politique et du peuple. Des milliers de nos concitoyens furent ainsi mis à mort.

Petit à petit, nous avons adopté une attitude diamétralement opposée envers ces phénomènes relevant le plus souvent de la prestidigitation et que la science moderne ne parvient pas souvent à expliquer. De tous temps, l’unique personnage qui ait toujours pu fièrement exercer ses talents sans jamais être inquiété, c’est l’homme politique. Son expérience étonne, fascine convainc et incite bien des gens à s’intéresser à lui. Jamais tout le monde chaque fois, mais certains tout le temps.

L’homme politique est capable de nous convaincre qu’il est utile pour le citoyen d’avoir une île toute bleue à Toulouse, ville perdue dans l’océan d’un rose midi pyrénéen. Les couleurs, c’est aussi la force de ce fascinant personnage. Il a les siennes, semblables dans l’inconscient collectif à celles que nous donne gracieusement la nature, mais invisibles à l’œil nu. Il faut sa seule présence ou son discours, pour qu’elles nous apparaissent instantanément. Demain sera un autre jour, il parlera autrement.

Comme dans le monde « dit » des sorciers qu’ils devraient effectivement être, il y en a de vrais et des apprentis, toujours prêts à intervertir ces couleurs. Selon les pays et les coutumes, le sort réservé à ces derniers n’est jamais le même. Alors, attention !

Le 16 mars 2008, mais aussi aux dernière élections cantonales, les sorciers de la gauche française ont remporté une large victoire aux élections municipales, face à leurs confrères « dits » de droite. Le quotidien des citoyens changera t-il pour autant ? Rien ne semble plus improbable. Que peut l’homme politique d’un pays pour donner du pouvoir d’achat à celui qui souffre de la cherté du pétrole, du café de l’uranium ou de la banane qu’il ne produit pas ! Il peut toujours causer.

Le président de la République, quant à lui, sorcier des sorciers, déclare vouloir garder le cap de ses réformes. Légitime dans la réalisation d’un programme qui l’a porté au sommet pour une durée de cinq ans. Mais dix mois après, l’autre prestidigitateur a fait pencher l’électeur à gauche. Que faire donc ? Voilà où commence l’histoire de la guêpe qui s’atrophia des hanches à force de se laisser tirer par ses amis de gauche et de droite, faute de pouvoir se décider à honorer la table de l’un des deux seulement.

Les acteurs des diversités françaises se sont joints en masse aux prestidigitateurs en place depuis des centaines d’années dans la France entière. Il n’est pas à penser qu’ils viennent à changer l’ordre des choses dans cet illusoire monde des politiques, ils seront tout de même de la cérémonie et cela flattera l’orgueil de leurs semblables en attendant un autre tour d’adresse de ces sorciers que l’on n’est jamais parvenu à conduire au bûcher. Que deviendrions-nous d’ailleurs sans eux maintenant que l’église a rendu l’âme ?