LIBRES CHEZ VOUS, VIVONS HEUREUX !

Une minorité dont les droits sont protégés par la loi est bien souvent victime de manifestations d’intolérance. La loi est aveugle, dit-on. Puisque c’est le cas, quelques esprits se chargent alors de lui frayer un chemin selon eux. Bien qu’elle soit parfois dissimulée, l’intolérance existe quand même et en tous lieux. Changement politique ou simple fait divers, bonjour, Côte d'Ivoire ! Tout peut plus que d’habitude ramener à la surface ce fond de méfiance dont nous sommes tous dépositaires. Nous avons tendance à rejeter ou à considérer avec méfiance ce qui est différent, inhabituel, et en particulier les opinions qui diffèrent des nôtres.

 La tolérance, pas l’uniformité. Rien de tel que les divergences et la confrontation d’opinions pour trouver la bonne solution. Une personne peut être fermement convaincue qu’une autre se trompe lourdement et exprimer publiquement son désaccord, c’est un droit, lequel la main aurait plusieurs fois tenté de cacher sous le couvert de la technologie ? plusieurs facebookeur auront vu leurs comptes en panne, voire suspendus durant le regrettable épisode ivoirien. Simple coincidence, tentons avec raison de nous en convaincre !

 DES DROITS SEULEMENT ?

D’après le préambule de la déclaration universelle des droits de l’homme, “ la reconnaissance de la dignité inhérente à tous et de nos droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté et de la justice ”.

 De « MONGRAND de France »  à « CAMERON d’Allemagne », Perplexité et complexité ; Des mots bien pansés lorsqu’ils écrivent que « Léser demeure un crime parfaitement évitable autant pour Sa Majesté que pour l’enfant ou le sujet. La libre opinion est en nous, c’est un droit et la première des libertés qu’aucune autorité ne peut empêcher ».

Honorable manière de dépeindre  l’humain qui va de son semblable à Dieu en passant par la politique pour se saisir à tout prix et sans partage de l’autorité (ou du pouvoir) qui semblent lui échapper !

Droits et devoirs sont ces frères jumeaux qu’il est si rare de rencontrer ensemble. Pendant que  les rois réclament leurs droits, ils marchent sur la liste de leurs devoirs parmi lesquels l’écoute du peuple et (une fois de plus) le respect qui est dû à ce dernier.

Les premières de ces libertés sont aussi : de manger à sa faim, se soigner  et se déplacer comme bon nous semble; Des mots plutôt vite et seulement dits à la place des marches contre la vie chère et les frontières qui font aussi bien des morts au nord qu’au sud.

Selon l’association française Réseau Education Sans Frontières :

Victorine, camerounaise à qui les papiers avaient été retirés suite au décès de son enfant (français) est devenue recordwoman mondiale de la vitesse de régularisation. Quelques heures ont suffit pour l’autoriser à rester près de la tombe de son enfant sur le territoire ;

Fatoumata , malienne, mère d'une fillette de 4 ans qu'elle élève seule, arrêtée au guichet, mise en rétention sans son enfant, libérée en urgence quand l'affaire est rendue publique, elle reçoit un récépissé de demande de titre de séjour avec autorisation de travail.

Didi Samb, sénégalais, père de deux enfants confiés aux services sociaux pendant sa rétention se bat encore pour être entendu des juges.

Ces trois cas ont eu lieu au sein des communautés minoritaires en territoire Français. Aucun résultat n’aurait été obtenu sans l’aide d’associations et d’individus qui, parlant au nom des libertés et des droits, mettent aussi les uns et les autres face à leurs devoirs. Ils expriment librement leurs opinions et exercent la tolérance.

 Je vous quitte, les trains italiens arrivent, bondés de gentils et malheureux tunisiens lorsqu'ils réclament des libertés et mettent en déroute un Chef d'Etat. Ah ! ces méchants tunisiens, quand épris de liberté et autorisations de séjour bien en règle, ils se dirigent vers les pays des amis d'hier. Les trains fous, laissons... passer !