ET SI LES ROIS PERDENT L'HONNEUR ?

...Suite et fin !

 La démocratie, c’est laisser parler le peuple ; Mais serait-ce sans regard sur la manière? Pour le Président français, c’est « non ! ». Il s’est plusieurs fois plaint du peu d’égards de ses sujets pour sa fonction ! Un « pauvre c… » par lui lancé contre un manifestant a ricoché pour retomber sur un malheureux qui n’a pu échapper à la condamnation. Quant à la poupée vaudou représentant le Chef de l’Etat, une autre condamnation a été prononcée, même si l’objet ne sera pas interdit à la vente.

 Une moralité : La démocratie est un système politique qui ne ferme pas la porte au respect pour l’autorité, tout au contraire. Tocqueville avait bien raison, la dictature majoritaire risquera un jour de brimer la liberté des moins nombreux ! Ajoutons y même les gens de modeste condition matérielle et les simples d’esprit. 

 SARKO 5, PARTY OTE, SCRABLE DE NKONKWALA, ZANGAMELIMA, KAMENVOUM DE DEMAIN, nombreux sont ces observateurs transformés en fins analystes de la politique de leur pays et de l'autre. Le monde est dans leurs mains. Ils cherchent et trouvent sans cesse, non des solutions pour colmater, mais de nouveaux trous dans la toiture. Si seulement nos héros livraient leurs véritables intentions. L’inscription de leurs noms sur des listes d’oeuvres de bienfaisance trahit leur amour pour la patrie et leurs frères; Ces délicates attentions d’âmes sensibles sous d’épaisses carapaces les honorent, ils agissent à la manière du crabe, qui expose ses os tout en conservant sa chaire à l’intérieur. Si ce n’est une honorable façon de retourner sa veste, alors il faudra bien un jour savoir à quoi rime cette manière de procéder. Voilà comment l’humilité et l’abnégation se cachent derrière des pseudonymes. A leur jeu malheureusement, se laisseront prendre quelques uns qui n’aiment de la lettre que le pied.  

 Les Rois ont-ils perdu l’honneur ? Sans preuves, les sujets ne doivent se débarrasser de leur respect. Les plus étonnants en ce monde qui laisse librement parler quand l’autorité le veut bien, ce sont les citoyens de l’extérieur d’une nation, nombreux à moins user de bonnes manières, comme si vivant à l’exigu et sans voix dans les pays de leur volontaire exil, ils se soignent à moindre frais en se défoulant sur le pouvoir en place, unique responsable (selon eux) de ce mal être dont ils semblent atteints. Pardonnez-le leur, Messieurs les Présidents, la nostalgie est capable du pire mais la politique aussi, avec l’avantage pour cette dernière qu’elle peut sauver un peuple sortant d’une consultation.

 Ce qu’il y a d’appréciable dans ces consultations nationales qui s’érigent en thérapie de groupe, c’est que nous y venons avec nos raisons et en repartons avec un lot de résolutions pour redresser le territoire.

 Tout bien réfléchi, cet  héritage de nos ancêtres est loin d’être superflu. Le respect et les bonnes manières se révèlent déterminants pour construire ensemble. Après avoir réussi à lever les uns contre les autres sans proposer de solutions dès à présent, que ferait-on une fois l’objectif (pouvoir  à tout prix) atteint ?

 Dans notre volonté d’envoyer sans jugement objectif ni ménagement tout le monde dans les geôles comme ne cessent de l’écrire ou chanter bien de nos contemporains désenchantés, ne perdons pas de vue que nous sommes partie intégrante de ce monde que nous condamnons.

 L’exercice des bonnes manières  (et de la citoyenneté) est plus que jamais à souhaiter. Léser ses parents, ses ancêtres, son (speudo) ami, Sa Majesté ou Monsieur le Président demeure un crime ; On peut facilement éviter de commettre celui-là.